Thomas Struth expose au Guggenheim Bilbao

Partager cette page

Thomas Struth (Geldern, Allemagne, 1954) figure parmi les photographes européens les plus influents de notre époque. Avec Thomas Struth, le Musée Guggenheim Bilbao lui consacre à partir du 2 octobre prochain une importante exposition rétrospective réunissant une sélection de 130 œuvres couvrant cinq décennies d’activité.

Eleanor et Gilles Robertson

Thomas Struth traite de sujets fondamentaux, tels que l’instabilité des structures sociales ou la fragilité de l’existence humaine, et ce, par le biais d’images dont l’élégance formelle suscite à la fois curiosité et empathie. Struth s’intéresse particulièrement aux questions liées à l’espace public, aux liens familiaux, à la nature et à la culture, aux nouvelles technologies et à leurs limites.

Crosby Street

L’exposition mettra en relation, et en perspective, les grandes étapes de la carrière de l’artiste : ses toutes premières recherches telles qu’en témoignent ses archives, les séries iconiques dont Lieux inconscients (Unconscious Places), Portraits de famille (Family Portraits), Public
(Audience), Photographies de musée (Museum Photographs), Nouvelles images du paradis (New Pictures from Paradise), ou Cet endroit (This Place), une série explorant la complexité de la frontière entre Israël et la Cisjordanie. L’installation vidéo Projet Berlin (Berlin Project) produite en 1998 en collaboration avec l’artiste multimédia Klaus vom Bruch sera présentée aux cotés de séries plus récentes dont Chambre du Pissenlit (Dandelion Room), un ensemble de photographies de paysages et de fleurs créé pour les services hospitaliers de la ville de Lindberg ou les séries Nature & Politique (Nature & Politics) et Animaux (Animals).

Hannah Erdrich

Ces dialogues entre cycles d’œuvres mettront en évidence la capacité de Struth à combiner analyse et création photographique par le biais de motifs et de mediums multiples à l’origine de la création d’images puissamment évocatrices.

L’exposition présentera également le seul autoportrait connu de Thomas Struth dans lequel il contemple l‘Autoportrait d’Albert Dürer (1500). Un autoportrait réalisé en 2000 à la suite de sa série Photographies de musée en 1999.

Pour finir, l’exposition présentera Animaux (Animals), le cycle le plus récent de l’artiste sur lequel il travaille depuis 2016. Dans ces natures mortes, des dépouilles d’oiseaux ou de mammifères sont au centre de l’attention. Morts de mort naturelle, ces animaux défunts furent recueillis par l’Institut Leibniz de recherche zoologique et faunique de Berlin. Struth les représente avec une extrême sensibilité et d’une manière inédite et surprenante. Par le biais de ces œuvres, Struth aborde la question de la dignité de la vie, de l’humanisme, de l’évolution et des enjeux en présence.

« J’ai essayé de montrer ces animaux d’une manière digne et belle. Je m’intéresse à l’idée de l’abandon : une fois mort, tout le cirque que l’on a créé avec la plus grande détermination, tout ce théâtre, s’arrête à jamais. Ces photos doivent être comme des coups, le souvenir de la mort s’apparentant à un sursaut».

Un catalogue illustré viendra accompagner l’exposition. Il comprendra des essais de Thomas Weski, commissaire de l’exposition, de Jana-Maria Hartmann, d’Ulrich Wilmes, ainsi qu’une interview de Thomas Struth par Okwui Enwezor. Des textes qui viendront éclairer la trajectoire artistique, le processus créatif et la réflexion intellectuelle de Thomas Struth.

Le public médusé par l’artiste

Exposition organisée par la Haus der Kunst de Munich en collaboration avec le Musée Guggenheim de Bilbao.

Catégorie :
Actualités Artistiques

Soyez le premier à commenter !

Laisser un commentaire